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L’Ensemble Bernica ou le plaisir partagé de l’improvisation…

Plaisir physique de contribuer à l’élaboration d’une matière sonore, tantôt lumineuse ou incandescente, tantôt sombre et angoissée.
Plaisir intellectuel, aussi, de se mouvoir et s’émouvoir dans des territoires poétiques incertains et risqués, et ainsi franchir avec grâce et célérité un fil tendu au-dessus d’abîmes infinis …

Mais… ne nous méprenons pas !

Rien de mystérieux dans cette aventure : la variété des stratégies à l’oeuvre, la multiplicité des compositeurs, l’expérience et la générosité des improvisateurs contribuent à rendre le voyage passionnant.« … le collectif est d’abord un organisme vivant, imprévisible et sans cesse en mouvement, et on aime sa part d’incertitude… » Denis Dessassis Citizenjazz.

L’Ensemble Bernica, grande formation de la Cie Latitudes 5.4 est composé de quatre soufflants -2 saxes, trompette trombone- et quatre rythmiques. Les musiciens ont une inclination historique et naturelle pour la musique de Jazz et ses formes rythmiques. Ils l’ont progressivement enrichie par leurs diverses expériences artistiques… D’où un goût certain pour l’énergie et les rythmiques binaires du Rock mais aussi pour l’improvisation libre.

L’Ensemble Bernica a crée, élaboré, participé à de nombreux projets artistiques transdisciplinaires, croisant son expérience avec la danse et le texte : La nuit qui marche sur la nuit », sur des textes d’Antonin Artaud, Vibrations, avec la chanteuse Jessica Constable, avec le cinéma : ciné-concert La Grève d’Eisenstein avec le quatuor à cordes Cemod. Implanté et repéré pour son savoir faire pédagogique, il mène parallèlement nombre d’actions culturelles sur le territoire lorrain.

Son dernier album Vagabondage, fin 2015 a rencontré un certain succès dans la critique spécialisée : Jean-Pierre Vidal, Jazz Magazine « … leur exemplarité instrumentale se suffit largement à elle-même, forte de compositions aux arrangements complexes, de solistes toujours inspirés, quelque part entre le souffle épique du « Grand Wazoo » de Zappa et les embardées mouvantes du « Centipede » de Keith Tipett, auquel un thème est, par jeux de mots, dédié. L’association des styles et le savoir-faire de Bernica attisent une recherche intentionnelle en perpétuel mouvement. On navigue entre l’électricité rock des opportunes interventions d’Eric Hurpeau (Pistes), les ébats cadrés ou débridés des vents, et le jeu délicatement précis de Pierre Boespflug, pierre angulaire et catalyseur de l’ensemble ou Pertinemment actuel ».